Aide à l'embauche des apprentis
Credit Photo Samantha Fortney via Unsplash Credit Photo Samantha Fortney via Unsplash

Une aide à l’embauche des apprentis prolongée jusqu’en 2027 pour les entreprises

Le ministre du Travail Olivier Dussopt a déjà annoncé la prolongation de l’aide à l’embauche des apprentis pour les entreprises concernées. Le président Emmanuel Macron a encore repoussé la date de fin de ces aides. Les entreprises bénéficieront de cette prime, mise en place en 2020 pour soutenir les entreprises pendant la crise sanitaire, jusqu'à la fin du quinquennat du président. Cette mesure a pour but de soutenir les entreprises et leurs employés et d'améliorer l'accès à l'apprentissage pour les jeunes. Cependant, les montants accordés par cette aide sont modifiés et revus à la baisse.

Les aides de l’État pour l’alternance vont donc être prolongées ! Depuis le lancement du programme « 1 jeune 1 solution », des mesures de soutien à la mise en place d'un contrat d’alternance ont été mises en place, et reprises plusieurs fois. Alors que le dispositif devait prendre fin à la fin du mois, le ministre du Travail Olivier Dussopt a annoncé qu’il serait reconduit. Son objectif est clair : atteindre 1 million de contrats d’alternance par an avant 2027.

Un dispositif d’aide plus simple pour les employeurs et les jeunes alternants

Depuis le 6 janvier 2023, le président de la République a annoncé que la subvention pour l’embauche d’un apprenti en première année de contrat a été augmentée à 6 000 euros. Ce dispositif est effectif depuis le 1er janvier 2023 et sera prolongé jusqu'à la fin du quinquennat, soit 2027. Cette aide supplémentaire est une excellente nouvelle pour les entreprises qui souhaitent embaucher des apprentis.

Jusqu'à présent, les aides s’élevaient à 5 000 euros pour un apprenti de moins de 18 ans, et à 8 000 euros pour les autres. Cette nouvelle subvention est une grande avancée qui permettra aux entreprises d'accroître leurs efforts pour l'embauche des jeunes et leur offrir des opportunités d'apprentissage. De plus, cette aide supplémentaire encouragera les entreprises à embaucher des apprentis plus âgés et à leur donner l'opportunité d'acquérir de précieuses compétences et de développer leurs talents.

Encourager l’alternance chez les jeunes

L’aide de l’état est toutefois revue à la baisse pour les majeurs : de 8000 euros à 5000 euros. Cette décision se justifie par l’écart entre les étudiants au niveau bac ou CAP et les étudiants en études supérieures. Il est clair que cette baisse de subvention aura des conséquences négatives pour les jeunes qui cherchent à entrer sur le marché du travail, en particulier ceux qui viennent de terminer leurs études.

Cependant, le gouvernement considère qu'il est nécessaire d’augmenter le nombre d'alternants mineurs, dont le nombre avait considérablement baissé en 2021. Selon la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), seuls 19% des nouveaux contrats d’apprentissage dans le secteur privé concernaient des jeunes de moins de 18 ans, alors qu'ils étaient 37% en 2018.

Cette baisse est liée à la mise en place de réformes du marché du travail, telles que la hausse du salaire minimum et la limitation des heures supplémentaires, qui ont rendu les contrats d'apprentissage moins attractifs pour les employeurs. En conséquence, le gouvernement a décidé de réduire la subvention afin de promouvoir l'emploi des jeunes en apprentissage et de s'assurer que les inégalités entre les étudiants à bac et ceux d'études supérieures sont réduites.

En octroyant le même montant pour la subvention, le dispositif vise à stimuler les entreprises à embaucher des apprentis ayant suivi un cursus infra-bac. Les plus âgés, quant à eux, ont été laissés de côté. Le communiqué du ministère du Travail n'a pas abordé le cas des alternants ayant plus de 30 ans. Pourtant, beaucoup d'entre eux optent pour l'alternance comme itinéraire de réintégration sur le marché du travail ou pour une reconversion professionnelle.